mardi 28 octobre 2008

Vita Malagasy

Made in Madagascar : c'est un peu le slogan des Malgaches.




Un pays en voie de développement. Une semi-autosuffisance alimentaire, une capacité à réparer et un taux de recyclage incroyables ...Les vestiges de la présence française (indépendance en 1960) et la présence importante de véhicules de cette époque (le pays roule en 4L depuis 50 ans) donne un petit coté Cubain.






Mais le pays est pauvre: l’électricité n'est pas arrivé partout et fonctionne mal, les routes sont " cratérisées" (environ 5h pour faire 200 km en taxi-brousse sur une route nationale), le niveau de vie a été divisé par 2 depuis l'indépendance, la corruption et la prostitution règnent et augmentent chaque année.



Pourtant les malgaches sont souriants, confiants et courageux. "Mora-mora" (doucement) les choses changent. Et le président lui-même y croit. Propriétaire d'un groupe agro-alimentaire, il n'hésite pas à inonder le pays d'affiches publicitaires ventant ses produits "Vita Malagasy"...



lundi 6 octobre 2008

Padzas : les terres incultes



Il est presque impossible de ne pas les voir, puisqu'elles sont partout sur Mayotte couvrant une surface de 3000 hectares.

Les Padzas sont des zones où le sol cultivable, riche en humus, a disparu, emporté par le lessivage des pluies tropicales.
Affleure alors un ensemble d'argiles provenant de l'altération des basaltes précédement recouverts. Ces argiles plus ou moins compactes continuent de subir une altération chimique et donnent un large échantillon de couleurs allant du blanc, gris, ocre ou rouge.



D'origine naturelle ou causée par l'action de l'Homme (culture sur brulis dans des zones à forte pente), les padzas posent des problèmes puisqu'elles accélèrent le transport des particules par la pluie, menaçant les villages en contre-bas (risque d'éboulement) ou participant à la turbidité de l'eau du lagon et donc exerçent une menace sur la pérennité des coraux du récif.

Très esthétiques au milieu du vert de la forêt ou des cultures, les padzas sont des milieux particuliers qui posent la question de l'équilibre environnemental entre développement et préservation. Leur aménagement en concertation avec les agriculteurs, les éleveurs et les élus est fortement souhaitable.

En attendant certains ont trouvé là un excellent terrain de jeu...

Journée du Patrimoine à Mzouazia


Petit clin d'oeil à un voisin de plage. A 200 m de la maison, installé sur la plage, un menuisier s'est lancé dans la construction d'une réplique d'un langoustier breton. Un défi personnel et une envie de naviguer. Le personnage, fort sympathique a fait venir plusieurs tonnes de bois (chêne et châtaignier) de métropôle.

Bien que Madagascar soit très proche de Mayotte et regorge de forêts, il est plus rentable pour lui de faire venir le bois d'Europe !! Pourquoi ?? Le bois en provenance de Mada est de moins bonne qualité (à l'élevage et à la coupe) or le coût du transport se fait surtout sur les manoeuvres de port et pas forcement sur le gasoil dépensé. Les coûtS des pertes sur le bois venant de Mada (bois vrillé, parasité) dépasserait la petite économie sur le transport ... une fois encore, produire du CO2 ne coûte rien à ceux qui l'émettent.

Son bateau est magnifique, ventru, large et de bonne dimension ( un pont de 15 mètre environ). Prévu pour une navigation à la voile, ce type de bateau permettait d'embarquer des casiers pour la pêche aux langoustes en Atlantique. Cette replique devrait accueillir le propriétaire et sa famille. Mise à l'eau aux grandes marées de Mars ou Avril 2009.

Bon vent à eux.